Samu social : les coulisses de l’urgence

Insérer dans l'article déja intégré sur le site-SAMU-SOCIAL2 1 500 appels par jour en hiver, une idée de l’ampleur de la grande exclusion à Paris. Ceux qui composent le 11 5, le numéro du Samu social accessible à toute heure, toute l’année, demandent un lit pour la nuit.

Ils doivent parfois s’armer de patience avant de joindre quelqu’un. Pour cet homme, la conversation a été coupée avant l’attribution d’une place, la batterie de son téléphone n’ayant pas tenu la longueur. « Il devra rappeler », regrette Leila, « écoutante sociale » au 115 et membre de l’équipe des Petits matins, de 6h à 13h30. Elle conseille et cherche des solutions pour toutes les situations, rarement simples : celui-là refuse d’entamer des démarches administratives – « Pour vous en sortir, il vous faut une identité ! », cet autre attend une opération de changement de sexe, ce troisième ne parle pas français, cette dernière dort avec son bébé dans le lit simple de la chambre d’hôtel qui lui a été attribuée. Entre chaque appel, Leila enregistre toutes ces informations dans une base de données : nom, prénom, âge et, si possible, les rendezvous pris et programmés avec les assistants sociaux, les médecins, les consulats, etc. « Cela permet d’engager la conversation et d’assurer un suivi social pour sortir ces personnes de l’extrême urgence, leur donner accès à leurs droits », rappelle-t-elle

Porte d’entrée : la santé
Leila travaille au Samu social de Paris depuis octobre. Titulaire d’une licence en psycho, ses formations et expérience professionnelles facilitent son contact avec les « usagers » du 115. Diplomate, concernée et efficace, elle compte rester au Samu social contrairement au plus grand nombre de ceux qui, en formation ou dépassés par la pression inhérente à ce travail, tiennent ici quelques semaines, quelques mois, avant de se tourner vers d’autres structures. La grande salle du 115, divisée en boxes, retentit de sonneries de téléphone. De l’autre côté du box de Leila, une collaboratrice insiste : « Prenez- vous des médicaments ? Avez-vous des problèmes de santé ? » La santé, c’est la porte d’entrée du Samu social. Fondé en 1993 par le docteur Xavier Emmanuelli, le Samu social lie étroitement les problématiques sociales et médicales.

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