Parc national des Pyrénées : redonner sa place à la faune sauvage

Parc-national-des-Pyrénées-VV124Beaudelaire, passant par le pont d’Espagne pour grimper jusqu’au lac de Gaube, décrivit la beauté éternelle des lieux : « On dirait que le ciel, en cette solitude, se contemple dans l’onde et que les monts là-bas, écoutent, recueillis dans leur grave attitude, un mystère divin que l’homme n’entend pas. » Le lac de Gaube se situe dans le coeur du parc national des Pyrénées qui protège depuis 1967 la nature encore sauvage de six vallées encaissées, entre le pays basque, le Béarn et la Bigorre. Partout l’eau vive descend de ces vallées en cascades, et les séquelles des inondations de juin marquent encore le paysage. Les rives des gaves sont jonchées de déchets et d’arbres déracinés, les grillages couchés au sol et criblés de plastique, la boue recouvre encore certaines berges. La saison touristique fut calme, mais les dénivelés continuent d’attirer des cyclistes en tenue digne du Tour de France. Ils s’arrêtent entre deux étapes sur les terrasses ombragées de Cauterets, ville thermale dont les élégantes bâtisses ont accueilli à la Belle Epoque Musset et Sand, Victor Hugo, Flaubert, Chateaubriand, Zola et Beaudelaire, dont les mots résument le défi de notre siècle, qui doit « entrer en communication avec le monde vivant, le comprendre », invite Jean-Paul Crampe, garde du parc.

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