L’OCÉAN SOUS PLASTIQUE

OCeAN-SOUS-PLASTIQUEDes gros bidons aux micro-particules, le plastique pollue les mers et les océans. Des clichés d’oiseaux ou de tortues étouffés par ces déchets en rappellent régulièrement l’étendue. « C’est un sujet ignoré depuis trop longtemps », admet Michel Loubry, directeur général pour la région Europe de l’ouest de PlasticsEurope, la fédération des plasturgistes européens.

« Nous étudions des pistes d’amélioration depuis 2005 », rappelle Michel Loubry. En 2011, les industriels européens du plastique commencent donc par signer la Déclaration de Hawaï sur les déchets marins. Ils s’engagent alors, de façon volontaire, à prévenir la production de ces déchets par différents moyens : soutien de la recherche pour identifier des solutions, augmentation des capacités de recyclage et de valorisation énergétique, ou encore lutte contre la dispersion de granulés en plastique lors des phases de production et de logistique.

Des torrents de larmes de sirène

Surnommés les « larmes de sirène », nom autrefois donné aux petits morceaux de verre polis par les vagues, ces granulés de plastique constituent la matière première des industries du secteur. Et ils ne risquent pas de se tarir de si tôt. « La réduction de la production de plastique n’est pas envisageable. Au contraire, elle continuera de croître parce que le plastique répond à des besoins de légèreté, de sécurité… », assure Michel Loubry. Ainsi, une voiture contient désormais 25% de plastique, contre 12 % en 2000. Et ce marché explose dans certaines régions comme la Chine, où la production de plastique par habitant n’atteint encore que 25 kg, contre 110 kg dans les pays plus matures. « Mais des progrès peuvent être réalisés : par exemple, nous travaillons au confinement des granulés pour éviter leur diffusion dans le milieu marin, nous abandonnons les petites billes en plastique dans les produits de gommage pour la peau, et la distribution de sacs en plastique en France est passée de 15 milliards en 2003 à 650 millions en 2013. Par ailleurs, les plasturgistes chinois…

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