L’AVENIR D’UNE FILIÈRE INDUSTRIELLE : l’éolien offshore

L’AVENIR-D’UNE-FILIÈRE-INDUSTRIELLEAvant le feuilleton concernant l’avenir d’Alstom, nous avons visité les chantiers mis en oeuvre depuis le premier appel d’offres dédié à l’éolien offshore. Des usines en construction et en projet, des prototypes et des premières livraisons, des équipes qui s’étoffent : à Saint-Nazaire, l’éolien offshore – et les énergies marines renouve-lables (EMR) à plus long terme – deviennent une véritable filière industrielle.

C’est la première fois qu’un tel équipement est construit en France. Sur les chantiers navals, les équipes n’ont pas assemblé un navire mais une sous-station électrique. La structure, dont les tubes gris et jaune s’élancent à près de 40 m de haut, vient de prendre le large pour les côtes anglaises. Là, elle concentrera l’électricité produite par les 36 éoliennes offshore de Westermost, avant de la rediriger sur terre. Près de 200 personnes ont contribué à la construction de cet impressionnant ensemble de 2 500 tonnes livré à l’énergéticien danois Dong Energy, l’un des leaders mondiaux de l’éolien offshore.

Une assurance emploi

Cette sous-station est une réussite pour STX France, anciennement Chantiers navals de l’Atlantique. « C’est une très belle référence que d’avoir été sélectionné par Dong Energy dans le cadre d’un appel d’offres européen. Grâce aux projets de R&D en 2008 avec la Région Pays de la Loire et les écoles des environs, nous avons rattrapé notre retard concernant les énergies renouvelables marines par rapport aux industriels nordiques. Nous croyons que ce marché se développera, et qu’il peut représenter 20 à 25% de notre activité d’ici 2020 », explique Frédéric Grizaud, directeur de STX France Energies marines, en grimpant lestement les marches métalliques de la sous-station. Pour STX France, l’enjeu de cette diversification est de taille : les commandes de paquebots et de navires représentent des marchés énormes mais incertains, en dents de scie. Depuis 2008 et le rachat des chantiers navals par le coréen STX – qui détient 66 % du capital, le reste appartenant à l’Etat français – le site a subi les effets de la crise économique avec de grands passages à vide, traversés en recourant au chômage partiel et à la suppression de postes. A tel point que STX envisageait, l’année dernière, de revendre ses parts. Si la sous-station n’a représenté que 150 000 heures de travail, à comparer aux 2 à 3 millions d’heures pour un paquebot, STX France estime que l’offshore permettrait de lisser ses chantiers et ses charges. Plus de 25 postes dédiés aux EMR ont donc été créés, les équipes traditionnelles (dont les 150 soudeurs) ont été formées aux exigences de l’éolien offshore, et l’entreprise s’implique dans de nouveaux projets collaboratifs régionaux pour se positionner sur ce secteur. « Le marché n’existera réellement que si le coût des…

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